IFP lecture des comptes

5 points clés de la transmission d’entreprise

Chaque chef d’entreprise est un jour confronté à la question de la transmission de son activité. Organiser la vente de son entreprise demande souvent plusieurs années, c’est pourquoi il est conseillé de s’y prendre bien à l’avance. Certaines études montrent qu’il faut en moyenne cinq ans pour trouver un repreneur et tout mettre en place pour sa succession. Afin de soutenir un patron dans ses démarches, il existe des étapes à suivre simples et précises, qui permettent de n’omettre aucun détail. En voici un aperçu en cinq points clés :

1. Connaître son entreprise

Comme lorsque l’on souhaite vendre un bien, il faut connaître son entreprise dans les moindres détails. Un chef d’entreprise peut faire appel à des intermédiaires afin d’établir un réel bilan de santé de sa société. Ces intermédiaires, souvent des fiscalistes, des avocats, des notaires, des banquiers ou autres conseillers en reprise, sont à même d’étudier la situation d’une entreprise, sous ses aspects juridiques, organisationnels, financiers et fiscaux. Une fois ce tour d’horizon effectué, ils pourront conseiller le chef d’entreprise sur les différentes options qui s’offrent à lui, en fonction de ses attentes, de la santé de son entreprise et de sa situation personnelle.

2. Rechercher son successeur

Il existe quatre principaux types de successeurs :

  • MBO ou Management buy-out : rachat de l’entreprise en interne par des employés. Souvent des cadres ou des membres de direction.
  • MBI ou Management buy-in : le repreneur ne fait ni partie de l’entreprise, ni du cercle familial du patron.
  • Succession familiale : la transmission de l’entreprise se fait au sein d’une même famille, via un pacte successoral. C’est la forme de transmission la plus répandue en Suisse à l’heure actuelle.
  • Vente ou fusion avec une autre entreprise : cette solution permet à une société, souvent concurrente ou opérant dans le même secteur d’activités, de renforcer sa position sur le marché ou d’en acquérir un nouveau.

Il existe des sociétés spécialisées dans la transmission d’entreprises à même de présenter au cédant des acquéreurs potentiels au cas où personne ne serait intéressé dans son cercle de connaissances personnel ou professionnel.

3. Calculer la valeur de son entreprise

Il existe plusieurs manières de déterminer la valeur d’une entreprise. Étant donné le nombre de paramètres à prendre en compte, dont certains difficiles à chiffrer (marché, environnement, perspectives de développement…), une fourchette est donnée avec une estimation de la valeur minimale et de la valeur maximale de rachat. D’autres paramètres, encore plus subjectifs, auront également une incidence sur le prix de vente d’une entreprise. Il va notamment dépendre de la qualité des négociations ou de la situation personnelle du vendeur. D’un point de vue mathématique, la méthode qui se rapproche le plus de la réalité est celle des praticiens. Elle se calcule comme suit :

2x valeur de rendement + 1x valeur intrinsèque = valeur vénale
3

C’est également la méthode qui est utilisée par l’administration fiscale suisse afin de déterminer la valeur des entreprises non cotées.

4. Négociations

Le cadre des négociations varie fortement selon le profil du repreneur. En effet, nous ne traitons pas de la même manière avec ses enfants ou avec une entreprise tierce. Il est conseillé de constituer un dossier complet sur les activités de l’entreprise, son historique, ses comptes. Il servira de base de référence pour les négociations et sera très utile à l’éventuel repreneur, surtout s’il est extérieur à l’entreprise ou au cercle familial. Les parties doivent entre autres se mettre d’accord sur trois éléments principaux : le prix de vente, les modalités de paiement et les garanties.

5. Signature et transmission

Une fois les deux parties d’accord sur les termes de la transmission et que le contrat est signé, une phase transitoire est généralement mise en place. Cela permet, d’une part, d’effectuer toutes les tâches administratives liées à la vente et, d’autre part, de préparer au mieux l’acquéreur à reprendre les rênes de l’entreprise. Le chef d’entreprise aura pour mission d’informer et de former le repreneur sur les pratiques de l’entreprise. Il aura aussi la tâche de l’introduire en tant que son successeur auprès de ses clients, fournisseurs, collaborateurs et autres partenaires. Cette étape est très importante afin de conserver un climat de confiance entre l’entreprise et ces différents acteurs.