Interview d’Emilie Bétrix, diplômée en deux mois de la formation d’Assistant en gestion du personnel – Certificat HRSE
Quel est votre parcours et votre poste actuel ?
J’ai un premier parcours académique. J’ai d’abord étudié le latin, le grec ancien et la linguistique, puis les sciences cognitives. La passion et mes centres d’intérêts ont avant tout motivé mes choix : le fonctionnement de l’être humain dans son environnement et avec ses pairs me fascine.
En parallèle à mes études et dès mes 15 ans, j’ai exercé des emplois divers et variés, allant de la vente et du service, à l’enseignement et à la recherche, en passant par la tenue de secrétariat et des emplois administratifs.
En 2020, j’ai eu la chance de découvrir le domaine des ressources humaines au cours d’un stage professionnel. Tout s’est alors mis en place : je trouvais un domaine dans lequel appliquer mon intérêt pour l’être humain et la relation. Une fois mon stage terminé, je me suis donc orientée vers ce domaine au travers notamment de ma formation d’assistant·e en gestion du personnel à l’ifp.
En cet été 2021, c’est avec beaucoup de joie et de fierté que j’intègre le Centre Hospitalier Universitaire Vaudois (CHUV) au sein de la Direction des ressources humaines du Département de psychiatrie.
Pourquoi aviez-vous décidé de suivre une formation à distance à l’ifp ?
Comment avez-vous fait votre choix ?
Le choix de l’ifp s’est fait pour trois raisons :
- La possibilité de contacter régulièrement un ou une formateur-trice et d’échanger avec lui ou elle sur la matière.
- La flexibilité qu’offrait le cursus : ayant pour objectif de passer l’examen deux mois plus tard, j’avais besoin d’avoir pleine marge de manœuvre sur mon apprentissage. Les formations à distance répondaient fort bien à ce besoin. L’ifp s’est depuis longtemps spécialisé dans ce type de formations. À ma demande, leurs services ont fait le nécessaire pour mettre rapidement à ma disposition l’entier de la matière au travers de ses classeurs.
- La longueur du contrat (trois ans) qui me permettait, si besoin, de présenter à nouveau l’examen un semestre plus tard et également de continuer à avoir accès à la documentation et à mon formateur lors de mon premier emploi RH, une fois l’examen réussi.
Vous avez effectué votre formation en deux mois, de quelle façon avez-vous organisé vos études ?
Je me suis d’abord renseignée quant aux exigences spécifiques à l’examen, afin d’orienter mon apprentissage vers la maximisation de mes chances de réussite.
Habituellement, apprendre seule m’est très difficile, car ma façon d’apprendre est principalement kinesthésique. Cela signifie que j’ai besoin d’interagir avec d’autres personnes sur un sujet et de pratiquer la matière pour l’intégrer. Fort heureusement, j’avais eu un premier aperçu du domaine durant mon stage ; je me suis donc appuyée sur ce premier acquis. Puis, consciente de la difficulté que présenterait pour moi cet apprentissage en autonomie, j’ai fait un alliage de deux méthodes, l’une visuelle et l’autre auditive, et mis à profit au maximum les moments d’échange avec mon formateur.
J’ai d’abord tapissé mon chez-moi de post-it et de feuilles récapitulatives. Celles-ci résumaient les concepts clefs. Ainsi, je me suis par exemple brossé les dents pendant deux mois en compagnie du modèle de Saint-Gall et des outils de management RH, collés sur mon miroir.
J’ai également testé la méthode auditive. J’ai synthétisé et récapitulé les concepts et raisonnements des chapitres, puis je me suis enregistrée sur mon Smartphone. Chaque matin, vacant à mes occupations, je m’écoutais en boucle.
Quant au chapitre sur la rémunération et les salaires, j’ai eu la chance d’avoir dans mon entourage une personne ayant passé cet examen et qui a pris le temps de me donner un cours privé pour m’expliquer les calculs. J’ai pu faire plusieurs exercices avec elle, me mettant en confiance avec la matière et m’autonomisant.
Tout au long de mon apprentissage, j’ai régulièrement planifié des appels avec mon formateur. Cela me permettait de structurer mon parcours, de faire preuve de discipline et de transformer toute incompréhension en acquis. Échanger avec lui était aussi valorisant, car je constatais mon évolution. Quelle n’a pas été ma fierté lorsque je lui ai annoncé ma réussite !
Enfin, j’ai veillé à prendre des pauses. Beaucoup de pauses. J’ai dormi et bougé. Le cerveau a en effet besoin d’être correctement alimenté et oxygéné, afin de déployer son plein potentiel pour comprendre et assimiler. Si j’étais constamment exposée à la matière grâce à mes feuilles récapitulatives, je n’ai étudié activement que quelques heures en moyenne au quotidien.
La principale difficulté a surtout été la gestion du stress. J’ai donc privilégié la joie d’apprendre la matière. Je me suis entourée de proches qui m’encourageaient et croyaient en moi. Ils m’aidaient à regarder le positif et me rappelaient régulièrement mon objectif. En effet, réussir l’examen en un délai aussi court étant quasi impossible, je ne suis pas partie avec l’objectif de réussir l’examen, mais de m’y présenter. De façon tout à fait pratique, je me disais que je le réussirais probablement au semestre suivant et que le fait de m’y présenter me permettrait d’avoir un premier aperçu en conditions réelles de ce qui m’attendait. Ainsi, je me suis focalisée sur l’idée de faire de mon mieux et cela, même pendant l’examen.
Que vous a apporté votre formation ?
Bien sûr, les connaissances requises à la pratique du métier d’assistant·e RH.
Mais aussi valorisation et assurance. Ayant longtemps cherché ma voie professionnelle, suivre la formation d’assistant·e en gestion du personnel confortait encore mon orientation vers le domaine des RH et posait une base solide. Étudier le sujet m’intéressait et me plaisait. Apprendre une matière directement transposable et applicable dans mon prochain emploi était source d’entrain et de motivation.
Quel est votre projet professionnel ?
Dans un premier temps, j’ai le projet de découvrir plus avant les métiers RH et d’acquérir une plus grande expérience professionnelle, en qualité d’assistante RH. Mon objectif est de déployer mes compétences au sein du service public ou dans une entreprise à fortes valeurs humaines, en raison de mes convictions personnelles. Il me tient à cœur de matérialiser une pratique professionnelle performante, efficace et éthique et d’asseoir de bonnes bases pour ma carrière. En parallèle à ma pratique, j’ai l’intention de compléter mes acquis par plusieurs formations post-grades, dans le domaine RH ou en lien avec celui-ci. Par la suite, je souhaite évoluer progressivement vers des postes à responsabilités.
Un mot pour les futurs étudiants qui hésiteraient à se lancer dans une formation à distance ?
Vous êtes maître !
Vous choisissez où, quand, comment et avec qui organiser votre formation. Si vous bloquez sur un sujet, vous pouvez passer au suivant et y revenir plus tard avec votre formateur. Vous pouvez étudier sur une terrasse ou à votre bureau. Le soir ou le matin, à votre rythme. Avec des ami·e·s ou d’autres personnes étudiant la matière.
Si cette liberté est intimidante car elle requiert responsabilités et autodiscipline, elle apporte autonomie, satisfaction et réussite. Mon conseil est de savoir pourquoi vous souhaitez vous présenter à l’examen et quel est votre but en le réussissant, afin de donner du sens à votre démarche et de garder votre motivation.
Emilie Bétrix